Au cours de mon voyage je me suis nourrie d'expositions toutes aussi enrichissantes, intéressantes, stimulantes et inspirantes les unes que les autres.
De fleurs en aiguille est un superbe souvenir et après la lecture du catalogue je ne me lasse pas d’admirer les photos, une forme de recueillement.
Voici cette très belle citation de Marie de l’Incarnation, brodeuse ursuline à Tours et à Québec (1599-1672).
On peut facilement imaginer la même profondeur chez les visitandines.
“Quand je suis à notre ouvrage, qui est la chose la plus capable de distraire que j’ai encore eu à faire, à cause de la grande attention qu’il y faut avoir (...) je sens mon coeur doucement attentif et aspirant à Dieu, et quelques fois je prends garde que cela est plus fréquent que je ne fais de point d’aiguille”
Marie de l’incarnation
Je ne pouvais être à Paris sans aller voir Madeleine Vionnet au Musée des Arts Décoratifs.
Andrée Putman signe la scénographie, épurée et sobre, elle respecte et met en valeur le raffinement des robes.
La visite guidée nous permet de mieux comprendre cette immense artiste couturière qui excellait dans la coupe en biais et l’art du drapé.
Ses robes sont d’une très grande élégance et intemporelles.
Certaines sont brodées par la maison Michonnet-Lesage. Albert, père de François était associé avec Mr Michonnet brodeur de Madeleine Vionnet.
Albert Lesage rencontre Marie-Louise, qui travaillait chez Mme Vionnet, coup de foudre! et c’est ainsi que naquit François Lesage. Voilà pour la belle histoire!
Je me promet une deuxième visite à la fin de l’année.
Laissez-vous tenter par le catalogue, du même ordre que l’expo, épuré et sobre, très beau livre de référence.
Il ne reste que quelques jours pour l’exposition, Bijoux Art déco et Avant-garde. Jean Després et les bijoutiers modernes
Des magnifiques bijoux Art déco, dessins et photos.
J’ai eu la chance de visiter Fastes de cour et cérémonies royales au château de Versailles.
Une prestigieuse exposition consacrée aux costumes et accessoires des cours au 18e siècle. Malheureusement, la France n’a rien conservé de ces superbes vêtements, mais il reste les collections royales de Londres, de Dresde, du Danemark, de Suède, de Vienne, de Russie, du Portugal.
Pour terminer, la semaine dernière je suis allée à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. J’adore ce lieu, je le trouve très intimiste, fort agréable et reposant. Il possède une âme que je ne retrouve pas ailleurs.
Je suis donc allée voir Le costume populaire russe.
De l’ostentation et du faste des cours européennes aux costumes populaires russes, une autre forme de richesse et d’élégance. Le lien, la recherche de beauté et de lumière.
Le rouge est la couleur prédominante de ces vêtements. Par ailleurs, les chatoyantes broderies de fil d’or, d’argent, de soie, de coton, de laine, et de perles reflètent le talent artistique de ce peuple.
A ce sujet, le livre, La broderie et la dentelle russes de L.Yefimova et R. Belogorskaïa, Office du livre, Edition Vilo 1986, Paris, est un bon ouvrage de référence.
J’aurais aimé voir plus de modèles de Mr Saint-Laurent mais je garde le souvenir de notre belle rétrospective à Montréal l’année dernière où nous avons pu admirer quelques vêtements inspirés de la Russie.